Gerhard Richter, monographie et atlas
L’Atlas de Gerhard Richter constitue une immense galaxie d’images prélevées dans la Presse, parmi des photographies anodines ou des clichés personnels que l’artiste allemand a construit au fil du temps. C’est à la fois une encyclopédie du non-art et le lieu du motif qui a servi de « modèle » aux « photo painting ».
Dan Flavin ou l'onctuosité du concept
Antony Gormley et l’anthropocène
Antony Gormley une sculpture est un évènement
Mark Manders, Self-portrait as a building
Gerhard Richter, série vénitienne
Pop Art et Minimalisme
Gerhard Richter, bien que tributaire du minimalisme et du Pop Art, n’a jamais fait du centre de son travail un décodage des signes à l’avenant du Pop Art qui ne représente pas mais décrypte, hybride, déracine, les codes de la société consumériste. C’est encore plus vrai des post Pop Art qui collent, mixent ou commentent, voire illustrent dans les cas les plus désespérés, notamment dans le registre de la peinture figurative (Bad Painting, Figuration Libre, Figuration Narrative, Trans-avangardia, et nombre de jeunes peintres contemporains).
Elina Brotherus le geste et l'idée
Robert Longo ombre et lumière
Robert Longo un artiste ambiguë
Robert Longo (né à Brooklyn en 1953) est un artiste équivoque. On ne sait pas si il faut le considérer comme un énième avatar de l’hyperréalisme dans ce qu’il a notamment de plus superficiel, voire kitsch ou même purement commercial ou un authentique artiste au prise avec une autre lecture du réel.
On peut supposer que la réponse est complexe, qu’il n’y a pas de solution univoque.
Sugimoto, le temps de la photographie
Photographe de la déshérence
Temps de pose et contingence
Sugimoto use de la photographie strictement pour ce qu’elle offre techniquement et substantiellement, à savoir le rapport au temps (de pose), la captation de la lumière, et la profondeur de champ.
L’intention qui préside à cet usage très restrictif de l’outil, qui est aussi le médium, est d’œuvrer comme un archéologue du futur (les séries: Theater et Seascape) ou un entomologiste (les séries « Diorama », la série « Portraits », les séries « Joe » et « Architecture »).
Antony Gormley à la galerie Xavier Hufkens
Gerhard Richter, Eisberg, un tableau magistral du peintre allemand
Eisberg ou du photo réalisme
© Gerhard Richter. Atlas.
Gerhard Richter est chez Sotheby’s. En effet, Sotheby’s London mettra en vente le 8 mars 2017 une des trois toiles du travail de l’artiste ayant pour motif le Groenland. Ces pièces sont inspirées de photographies prises lors d’un voyage effectué en 1972. On peut voir d’ailleurs ces prises de vue dans « Atlas » l’inventaire en ligne du travail de l’artiste, (Planche d’Atlas: 359). Gerhard Richter a repris ces clichés à la suite de son divorce avec Ema en 1980 dans sa manière photo-réaliste mais avec un pathos et un esprit assez différent des séries similaires comme celle consacrée par exemple à Ulrike Meinhof. Il confie lui même que ces paysages furent une forme de catharsis. «Ce projet était… une excuse pour m’échapper… Mon problème de mariage était à son comble. Aller dans la glace, c’était comme trouver un lieu où se sentir en sécurité, un lieu où il n’y avait pas de vie, seulement de la glace» – Gerhard Richter.
Michael Borremans. La peinture serait-elle une mise en scène ?
Gerhard Richter, les flous de l'hyperréalisme
Gerhard Richter. Photo réalisme et hyperréalisme
Gerhard Richter dans ses « peintures photographiques » procède par dénégation du procédé qu’il emploie, à savoir la « manière » hyperréaliste.L’étrangeté de l’hyperréalisme de Richter est donc qu’il ne l’est pas.
© Gerhard Richter. Wermeer de Delft.
Retranscription ou exploration du visible ?
Gerhard Richter ne retranscrit pas le réel, il l’explore. Ou plutôt il questionne l’image du visible. Ou encore il interroge dans une délectation virtuose le statut même de la représentation. Il part d’une photographie banale, il retranscrit son absence de qualité visuelle et dans le même temps surcharge l’imitation d’effets de glacis qui floutent l’image, de touches d’une finesse incroyables pour bien marquer le passage d’un médium à l’autre.
Gerhard Richter et la photographie
Gerhard Richter : Aussi vrai qu’une photo !
Gerhard Richter n’est pas hyperréaliste
Gerhard Richter en se soumettant à la reproduction d’une photographie quelconque prétend se libérer de la subjectivité du motif pour ne se consacrer alors qu’à peindre. Cette confrontation entre la reproduction mécanique et la reproduction picturale soulève de nombreuses ambigüités qui éclairent en creux la spécificité de la photographie. En cultivant la perte d’aura de l’oeuvre d’art c’est à dire « l’unique apparition d’un lointain si proche soit-il » (Walter Benjamin) Gerhard Richter ne souhaite pas conformément à l’esthétique de l’art moderne et contemporain (cf. Marshall Mc Luhan, Herbert Marcuse, Clement Greenberg, etc.) la disparition de l’œuvre d’art mais bien au contraire son existence autonome. Pour évacuer le sujet et son signifié il s’astreint à un exercice de reproductibilité, dans ce cas de figure, de photographies « sans qualité ». Mais, Richter n’est jamais dépourvu d’ironie, il introduit fréquemment le doute, les équivoques.
Antony Gormley sculpture contemporaine et corps abstraits
Antony Gormley et Les « corps abstraits »
« Ce dont nous pouvons être sûrs, c’est que nous avons un corps et une conscience. Ce terrain commun de l’incarnation est le point de départ du véhicule de mon art. Nous avons tous un corps, c’est la condition matérielle pour être un humain. »
Gormley.
Antony Gormley et le retour de la statuaire
Antony Gormley est un des acteurs majeurs du retour à la statuaire. En effet l’artiste s’oppose à toute représentation et toute narration tout en voulant parler et donc « figurer » l’Homme, ou plutôt le corps humain. Pourtant, les corps sculptés de Gormley figurent l’Homme sans sexe, rarement ou tout du moins pas représenté comme le signe d’un genre mais plutôt comme une des fonctions du corps. Ces corps abstraits sont aussi sans visage ni action.