Simon Evans Palais de Tokyo

Simon Evans | “Not Not Knocking On Heaven’s Door”
Simon Evans n’est pas une personne unique mais un duo : Simon Evans et Sarah Lankan. Ce duo de plasticiens fait de son quotidien le sujet d’une œuvre sur papier, ou plutôt une œuvre de papier, de notes, voire de Post-it.
C’est donc un duo qui porte un seul nom, une identité à la Janus qui à partir des résidus personnels du quotidien compose des collages à deux, d’un fux existentiel indifférencié.
Ces collages sont comme des murs d’images à la Facebook, des plans qui sont comme autant de labyrinthes des états d’esprit ou encore des To Do List et des » Mandala » idiosyncrasiques.
© Simon Evans. Courtesy Palais de Tokyo.
Il y aussi des mosaïques composées avec des notes passées au broyeur avec lesquelles les deux artistes, ou l’entité Simon Evans, représentent des paysages symboliques, telle cette chute d’eau, évoquant évidemment le devenir, les flux de conscience, etc.
L’exposition assez modeste est conçue elle même comme un labyrinthe et est baignée dans une faible lueur aussi douce et chaude qu’une matinée ensoleillée.
Ce manque de contraste général rend la lecture « voyeuriste » de ces fragments de vie très difficile, il faut se rapprocher si près pour discerner les messages toujours partiels ou presque effacés, que les visiteurs donnent l’impression de vouloir tendre l’oreille à un message inaudible.
On est entre le selfie, le journal et une géologie du présent.
Auteur : Thierry Grizard