Tania Franco Klein, Le monde entier est un théâtre, Tania Franco Klein en photographie les acteurs
Misia Sert et Vuillard, égérie et amour contrarié à la Belle Epoque
Gabrielle Duplantier, territoires insaisissables et sfumato photographique
Yoko Ono, Une icône pop et avant-gardiste
Desiree Dolron, photographe des lisières de l’identité
John Currin, provocations, citations et Grotesque postmoderniste
John Currin, provocations, citations et Grotesque postmoderniste
Le cabaret Voltaire et Emmy Hennings, utopie et déconstruction
Le mouvement Fluxus et la photographie
Leonora Carrington, de Max Ernst au Mexique, une épopée surréaliste
Teresa Wilms Montt, un destin flamboyant et tragique
Les Tanagras, sensualité et délicatesse helléniques
Katinka Lampe ou le portrait des apparences croisées
Lee Miller, aventurière, surréaliste et libre avant tout
Pierre Bonnard et le japonisme
Paolo Roversi, portraitiste intimiste des top models
5 fascinants portraits ou autoportraits de femmes
Richard Serra, Hiroshi Sugimoto et Joe
Erwin Olaf : Maître de la Photographie Narrative et de la Mise en Scène
La Staged Photography, reconstruction du réel et sub-version
Gregory Crewdson, photographe de l’inquiétante étrangeté
Oskar Kokoschka et la poupée d'Alma Mahler ou l'amour fou
La Nouvelle Vision, des années 20 & 30
Mina Loy, délicatesse et force à travers la photographie
Irving Penn, photographe de nus hors normes
Tina Modotti, transfuge de classe et photographe militante
Sylvie Selig, contes horrifiques et récitatifs picturaux !
Juergen Teller est-il vraiment un électron libre ?
Deborah Turbeville, une nouvelle esthétique de la mode
Sophy Rickett, Pissing Women, inversion et subversion
Marthe Bonnard ou Marthe de Méligny, qui êtes-vous ?
Sean Landers et le récit pictural de soi
Anna Weyant et les loups de l'art market
Saul Leiter, une photographie sensitive et picturale
Art et perception dans l'art contemporain
Nature et perception dans l’art
Réplique de la grotte de Lascaud.
Une grande particularité de l’art moderne est d’avoir, sous la poussée des avant-gardes, ouvert le champ artistique au-delà de la représentation, de l’imitation et du champ de l’objet artistique. L’art – tout du moins la peinture et la sculpture – a fini par dépasser son propre cadre pour tenter d’interagir avec le “regardeur” en sollicitant son champ perceptif, qu’il s’agisse du regard comme du toucher, ou de la notion d’espace et de temps. Ce n’est évidemment pas une idée complètement inconnue des formes d’expressions antérieures puisque le théâtre, l’architecture, et plus proches de nous, les problématiques soulevées par “l’œuvre d’art totale” (Wagner) mais aussi les impressionnistes, avaient déjà abordé ce sujet. On assiste néanmoins à un retour de la Nature, de la relation de l’homme à cette dernière, souvent pour remettre en cause nos grilles de lecture ou encore dans un va-et-vient ironique ou désenchanté de l’artificiel au naturel, comme dans le cas de Giuseppe Penone. D’autres artistes comme Marie Luce Nadal ou Theo Jansen s’évertuent à isoler les éléments à travers des mécanismes ouvertement minimalistes. Henrique Oliveira, au travail fascinant, réintroduit la puissance débordante d’une nature déracinée à travers des installations qui peuplent les espaces de racines et autres branches et troncs d’arbres factices…
Egéries de Marthe Bonnard, Vera Broïdo à Dina Vierny
Le sourire dans les arts visuels
Peinture et langage dans l'art contemporain
Digressions sur la prolixité de la peinture
Peinture et langage: le référent et les références
Un tableau nous parle, oui nous parle, et de bien des manières.
Les signes les plus superficiels que nous communique le tableau c’est ce que Barthes appelait concernant la photographie: le « studium ». C’est-à-dire ce que dit l’œuvre à travers notre culture et donc l’histoire de la peinture, et plus largement les arts visuels. On reconnait tel style, tel héritage. Au delà on pourrait aussi en évoquant Bourdieu parler d’identification de classe, etc.
Philippe Cognée et la décrépitude
Paul Cupido, photographe de l’impermanence
Les étranges gourmandises photographiques de Brooke DiDonato
Brooke DiDonato (née en 1990 dans l’Ohio, vit et travaille principalement à New-York) dans la filiation d’un Guy Bourdin et des surréalistes nous offre dans son travail ce qu’elle désigne elle-même comme « des gourmandises pour les yeux ». Il faut immédiatement préciser d’étranges gourmandises. Entre Guy Bourdin et les surréalistes la photographe américaine procède à des collages amenant à des collisions visuelles, des télescopages qui font émerger l’imaginaire, l’étrange et l’onirisme à partir de situations des plus banales. Elle emprunte à Guy Bourdin une réduction de moyen similaire, une certaine sensualité distanciée et matinée d’un aspect doucereux ; aux surréalistes elle reprend le collage et les « hasards objectifs ».
Le nu et les corps photographiques
Comment photographier les corps ?
Si on exclut la photographie de charme et érotique le nu en photographie se présente sous bien des aspects. On ne peut qu’en retenir quelques uns : héritier des arts plastiques quand il s’agit du pictorialisme; sous l’influence naturelle des grands mouvements esthétiques du 20° et 21° siècle; ou encore élément essentiel de certains courants de l’art moderne, tels que le Body Art, Fluxus, et bien entendu l’hyperréalisme.
Sara Punt photographier et sculpter les corps
Monstres & hybridations dans l'art
Stéphane Lavoué photo et portraits narratifs
De l’Amazonie au territoire en passant par le portrait
Stéphane Lavoué (né en 1976, à Mulhouse, France) est un photographe portraitiste au parcours assez singulier. En effet, ingénieur de formation, il décide, après avoir exercé dans le négoce de bois en Amazonie et au Brésil, ce qui ne lui donnait pas pleinement satisfaction, de tout abandonner pour se dédier à la photographie. Au Brésil, il découvre fortuitement le travail de Sebastião Salgado sur des posters collés aux murs des favelas de Belém. Il décide alors de se consacrer à ce qu’il aime vraiment, la photographie. Muni d’un Leica M6 dès ses premiers émoluments engrangés pour se désennuyer, il capture son environnement d’alors dont il mesure la fragilité et la mise péril. En 2001, Stéphane Lavoué doit revenir en France pour des raisons familiales, il quitte, dans le même temps, son emploi d’ingénieur et suit une formation au Centre Iris pour la photographie de Mulhouse. Il travaille rapidement dans le domaine du reportage, notamment pour Libération.
Nicolas Floc’h les nouveaux paysages aquatiques
Nicolas Floc’h, un regard esthétique engagé
La passion de Nicolas Floc’h, ce qui le concerne intimement, c’est le rapport à l’eau, la mer, l’océan, il pratique en effet la plongée en apnée et bouteille depuis l’enfance. De cet attachement subjectif est né un souci plus général qui est de savoir comment rendre compte de ce qui est caché à la plupart de ses congénères, qui n’est pas même perçu comme un paysage par le commun des mortels mais plutôt tel un élément propice aux loisirs, à la production, à une contemplation en surface, terrestre. Une sorte de miroir du ciel, souvent apaisant, parfois menaçant. Le continent maritime est inconnu de presque tous sinon à travers les camé-ras de documentaires qui ne voient non pas le paysage sous-marin, mais une faune étrangère, un milieu extérieur à découvrir de manière fragmentaire. Le continent des eaux est comme un milieu barbare, un objet relégué au rang de milieu où les « bêtes » maritimes peuvent s’ébattre sous notre œil d’observateur d’un vivant dont nous ne sentons plus l’intime parenté. Nicolas Floc’h à travers sa passion toute personnelle veut donc documenter de manière critique et active, par le truchement notamment de l’histoire de l’art, un milieu qui ne nous est pas exogène, auquel nous appartenons également, qui interagit activement avec nous.
Grégoire Eloy, déambulations photographiques
Témoignage sensible
Ce qu’il y a de si intéressant et captivant chez Grégoire Eloy, c’est qu’il est avant tout un photographe documentaire, mais que voulant se déprendre de l’extériorité du témoignage photographique documentariste, le photographe français a évolué vers une démarche plus intimiste, un engagement personnel, émotionnel. Pour autant il n’adopte pas la posture de l’artiste enveloppant le réel de sa subjectivité, de son idiosyncrasie. L’implication affective, perceptuelle, mais également, en un certain sens, “politique” de Grégoire Eloy demeure néanmoins celle du témoignage quoiqu’à fleur de perception, sans infliger ou affliger celui qui regarde, c’est à dire l’autre témoin, d’un pathos ou d’une démarche conceptuelle colorant l’épiphanie visuelle qui, alors, se vide de son ingénuité.
Gerhard Richter, monographie et atlas
L’Atlas de Gerhard Richter constitue une immense galaxie d’images prélevées dans la Presse, parmi des photographies anodines ou des clichés personnels que l’artiste allemand a construit au fil du temps. C’est à la fois une encyclopédie du non-art et le lieu du motif qui a servi de « modèle » aux « photo painting ».
Agnès Geoffray, photographe de l’intranquillité
Photographie et paysages photographiques
Candida Höfer ou l’œil du Cyclope
Candida Höfer, de la distance aux détails
« C’est la vision du Cyclope, non celle de l’homme que donne la caméra » — Pierre Francastel, Peinture et Société.
Candida Höfer est une des chefs de file de la Photographie Objective allemande. Sa démarche se différencie des autres plasticiens photographes attachés à ce mouvement (Thomas Ruff, Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Demand ou Axel Hütte) par une approche fidèle à la tradition photographique. Elle utilise, en effet, une chambre grand format argentique, en pose longue, sans adjonction d’éclairement autre que la lumière naturelle ou celle dont elle dispose sur le lieu. La technique utilisée ne suffit évidemment pas à rendre compte de l’originalité de son travail, ce point a néanmoins son importance en regard des artifices utilisés par les autres tenants de la Photographie Objective. La spécificité de l’appréhension du réel propre à Candida Höfer réside avant tout dans le paradoxe d’une saisie extrêmement méthodique et rigoureuse procurant à l’image rendue un aspect analytique et distanciée et, dans le même temps, une profusion étourdissante de détails, confinant souvent au baroque.
Philip-Lorca diCorcia, un photographe disruptif
Gilbert Garcin, jeune photographe retraité du dérisoire
Gilbert Garcin un jeune artiste photographe de 60 ans et plus
Gilbert Garcin, photographe reconnu des amateurs et assez populaire, quoique beaucoup en ignore le nom tout en reconnaissant ses images, s’est éteint, dans son sommeil, à l’âge de 91 ans, le 17 avril 2020, à Marseille.
© Gilbert Garcin. Le choix décisif.
Gilbert Garcin l’artiste autodidacte
Gilbert Garcin est une singularité dans le monde des arts visuels. Le photographe provençal était à la fois un jeune artiste et un homme âgé lorsqu’il s’engagea, par accident, dans la création photographique. En effet, alors qu’il pensait vouer sa retraite à la pêche et au repos après une carrière d’entrepreneur dans la vente de luminaires, il se lança, voulant occuper ses journées, dans l’apprentissage de la photographie.
Dan Flavin ou l'onctuosité du concept
Mathieu Douzenel, portraits de bunkers
Diogo Pimentão, sculpter le geste du dessin
Les femmes, les muses et la photographie
Ursula Schulz-Dornburg photographe des périphéries
Lavinia Fontana, une femme peintre au 16° siècle
Frantisek Kupka, la Baigneuse
Piet Mondrian, un grand peintre figuratif
Maurizio Catellan et la banane comédienne
Peter Hujar portraits de l'underground new-yorkais
La belle et audacieuse Frileuse de Jean-Antoine Houdon
Antony Gormley et l’anthropocène
Apolonia Sokol, peindre l'intime et la tribu
Anselm Kiefer au couvent de La Tourette
Jan Groover les formes et sensations du réel
Jan Groover un « nouveau réalisme » photographique
« Jan Groover voulait que toute la surface de la photo ait le même magnétisme et la même importance. » — Bruce Boice.
Jan Groover est une artiste plasticienne mais surtout une photographe singulière un peu oubliée de nos jours, elle a pourtant eu un impact puissant sur un grand nombre de photographes contemporains américains dont Gregory Crewdson* ou Philip Lorca DiCorcia qui ont été ses étudiants. L’oeuvre de Jan Groover est largement dominée par le formalisme et une forme d’abstraction photographiquequi n’excluent pas des aspects néo-classiques et narratifs proprement postmodernes.
Suzanne Jongmans, biographie
Michael Ackerman la photographie à fleur de peau
Sally Mann au musée du Jeu de Paume. A thousand crossings
Henry Wessel déambulations californiennes
Hicham Berrada paysages entropiques et alchimie
Raphaël Dallaporta les vacillements de la photographie
Serban Savu le social réalisme poétique
Luc Tuymans, peinture et soustraction
Coco Capitan, busy living à la MEP
Alex Majoli, un photojournaliste baroque
Ren Hang, des signes de l'amour
Trine Søndergaard, photographier le silence
Ren Hang et Ryan McGinley, un soupçon de plagiat !
Catherine Balet, les images incertaines
Talia chetrit et l'ego-portrait
Antony Gormley une sculpture est un évènement
Farah Atassi, les ornements entropiques
Dirk Braeckman le réel en échelle de gris
Tomàs Saraceno et les araignées du musée
Tomàs Saraceno « On Air », au Palais de Tokyo
Tomàs Saraceno, l’artiste pluridisciplinaire argentin, nous pose indirectement, à travers ses installations poétiquement scientifiques visant à confronter les plans de réalité, une question périlleuse : qu’est-ce que l’art ?
En effet, pourquoi des araignées tissant librement leurs toiles constitueraient un objet muséal, une installation « artistique » « digne » d’être exposée dans un « temple » (le Palais de Tokyo) postmoderne de la Culture.
Polly Penrose autoportrait en accessoire
Jan Dibbets, l’art minimal et le moine Raban Maur
Ana Mendieta, je suis une sculpture
Baptiste Rabichon le geste et la photographie
Katrin Koenning photographie de la présence
Claire Tabouret et la Femme qui pleure
Cindy Sherman The Picture Generation
David Lefebvre le néo réalisme 2.0
François Malingrëy, un nouveau réalisme ?
Alex Prager le monde en technicolor
Claire Tabouret portrait de groupe en altérité
Vivian Maier entre ombres et miroirs
La photographie à la dérobée
“I’m a sort of spy.” — Vivian Maier. Le travail de Vivian Maier (originellement Mayer, modifié en Maier lors de la naturalisation de son père) a été découvert fortuitement par un jeune homme, John Maloof, féru de ventes aux enchères et travaillant sur un livre retraçant l’histoire de Chicago. En 2007 ce dernier acquiert, en vue d’enrichir sa documentation, pour la somme de 380 dollars, un lot de photographies par milliers de Vivian Maier. Tout d’abord peu intéressé par cette acquisition il l’a remise dans ses archives. Deux années plus tard, il revient sur ce lot, le numérise et réalise la qualité des photos qu’il a en sa possession. Il approche dès lors les acheteurs des autres lots et les récupère à moindre coût. Il se lance également dans une première recherche généalogique et biographique avec l’appui de Goldstein, un autre collectionneur. Un documentaire intitulé « Finding Vivian Maier » et plusieurs publications suivront révélant au public une œuvre remarquable, auréolée de mystère du fait de la personnalité atypique autant que secrète de Vivian Maier, gouvernante de métier et photographe d’exception. Depuis Vivian Maier est rentrée de plein pied dans le panthéon des photographes les plus remarquables de la Street Photography.
Mark Manders, Self-portrait as a building
Jenny Saville, du corps féminin à l’origine du monde
Rinus Van de Velde l’écriture figurative
Guillaume Hebert paysages et Updated Landscape
Lenny Rébéré traces et réflexions
Thomas Mailaender Ironie ou humour ?
Muriel Rodolosse, peindre en transparence
Adrian Ghenie Jungles in Paris
Lucy Glendinning Feather Childs
Adrian Ghenie. La texture des monstres
Todd Hido, une photographie atmosphérique
Emmet Gowin, la photographie intimiste
Berlinde de Bruyckere, sculpture de l’angoisse
Thomas Demand, de l'architecture des images
Sally Mann ou la vie dans les bois
Gerhard Richter, série vénitienne
Pop Art et Minimalisme
Gerhard Richter, bien que tributaire du minimalisme et du Pop Art, n’a jamais fait du centre de son travail un décodage des signes à l’avenant du Pop Art qui ne représente pas mais décrypte, hybride, déracine, les codes de la société consumériste. C’est encore plus vrai des post Pop Art qui collent, mixent ou commentent, voire illustrent dans les cas les plus désespérés, notamment dans le registre de la peinture figurative (Bad Painting, Figuration Libre, Figuration Narrative, Trans-avangardia, et nombre de jeunes peintres contemporains).
César, radical et sensuel
Raoul Hausmann l'oeil de Dada
Aurore Pallet, les obscurs boréals
Pixy Liao, la voix des corps
Markus Akesson les apostrophes surréelles
Jeremy Liron les géométries venteuses
Thomas Struth ou la photographie de la banalité
Thomas Struth, Habitus et chaos
Thomas Struth, (né en 1954), est un photographe allemand ancien élève de Gerhard Richter puis de Bernd et Hilla Becher.
Thomas Struth et l’Ecole de Düsseldorf
Le travail de Thomas Struth est très marqué par sa formation initiale. De Gerhard Richter il retient, dans la droite ligne du minimalisme et de l’art conceptuel, la volonté de se déprendre de toute subjectivité, en tentant de maintenir une approche analytique du sujet compris comme un objet formel du médium utilisé. Le référent est d’une certaine manière détaché du réel et absorbé et « digéré » par le « milieu » du moyen de représentation.
Jean-Baptiste Boyer, la satire du néo-réalisme
Marion Bataillard, le mental et le physique
Albert Renger-Patzsch les Choses
Jeremy Liron les géométries venteuses
Anders Zorn la lumière des sensations
Maisie Cousins un érotisme juste
Anish Kapoor My Red Homeland à St Etienne
Leonard de Vinci, Salvator Mundi
Elina Brotherus Carpe Fucking Diem
Marlene Dumas le fardeau de l'image
Patrick Laumond et le Métahisme
Bettina Rheims Naked War
Duane Hanson et l'hyperréalisme
Elina Brotherus le geste et l'idée
Michaël Borremans Sixteen Dances & Fire from the Sun
Andreas Gursky le vertige du réel
Andres Serrano photographe et moraliste
Lionel Sabatté poussière et territoires
Anders Zorn la lumière des sensations
Jeff Wall la photographie mise en scène
Peter Martensen ravages et histoire
Wolfgang Tillmans la photographie iconoclaste
Max Beckmann l'Enfer des oiseaux
Butz&Fouque Fetish Bazaar
Karel appel, un humaniste barbare
Vilhelm Hammershøi peintre du silence
Yung Cheng Lin et les corps hors limites
Isaac Cordal Le monde est une scène
Michaël Borremans The Banana est un nœud
Robert Longo ombre et lumière
Robert Longo un artiste ambiguë
Robert Longo (né à Brooklyn en 1953) est un artiste équivoque. On ne sait pas si il faut le considérer comme un énième avatar de l’hyperréalisme dans ce qu’il a notamment de plus superficiel, voire kitsch ou même purement commercial ou un authentique artiste au prise avec une autre lecture du réel.
On peut supposer que la réponse est complexe, qu’il n’y a pas de solution univoque.
Anna di Prospero autoportrait en ville
Eva Nielsen la surface du réel
Xu Zhen hybridation des signes culturels
Ron Mueck et Sam Jinks dialoguent avec l'histoire de l'art
Ron Mueck, Sam Jinks permanences historiques et différences
Ron Mueck
© Ron Mueck, « Youth », 2009 | Le Caravage, « L’incrédulité de Saint Thomas », 1601/1602.
Doit-on voir des similitudes ou le fruit du hasard dans les rappels historiques de ces quelques œuvres de Ron Mueck et Sam Jinks ?
Quand on sait que la sculpture pratiquée par Mueck exige un temps terriblement long d’exécution il est évidemment impossible d’imaginer que ces similitudes soient fortuites. D’autant plus que l’artiste australien a revendiqué ouvertement certaines filiations ou références, notamment concernant « L’Incrédulité de Saint Thomas » du Caravage et la version qu’il en donne avec « Youth » (voir notre article dédié à l’analyse de cette sculpture ici).
Monika Grzymala déssiner en trois dimensions
Chiharu Shiota simplicité et évidence
Robert Rauschenberg, vaporous fantasies
Sugimoto, le temps de la photographie
Photographe de la déshérence
Temps de pose et contingence
Sugimoto use de la photographie strictement pour ce qu’elle offre techniquement et substantiellement, à savoir le rapport au temps (de pose), la captation de la lumière, et la profondeur de champ.
L’intention qui préside à cet usage très restrictif de l’outil, qui est aussi le médium, est d’œuvrer comme un archéologue du futur (les séries: Theater et Seascape) ou un entomologiste (les séries « Diorama », la série « Portraits », les séries « Joe » et « Architecture »).
Anselm Kiefer et Rodin confrontation
Photographie et art contemporain
Antony Gormley à la galerie Xavier Hufkens
Vasco Ascolini, Persistenze
Michael Borremans et Zurbaran, une vanité énigmatique !
Gerhard Richter, Eisberg, un tableau magistral du peintre allemand
Eisberg ou du photo réalisme
© Gerhard Richter. Atlas.
Gerhard Richter est chez Sotheby’s. En effet, Sotheby’s London mettra en vente le 8 mars 2017 une des trois toiles du travail de l’artiste ayant pour motif le Groenland. Ces pièces sont inspirées de photographies prises lors d’un voyage effectué en 1972. On peut voir d’ailleurs ces prises de vue dans « Atlas » l’inventaire en ligne du travail de l’artiste, (Planche d’Atlas: 359). Gerhard Richter a repris ces clichés à la suite de son divorce avec Ema en 1980 dans sa manière photo-réaliste mais avec un pathos et un esprit assez différent des séries similaires comme celle consacrée par exemple à Ulrike Meinhof. Il confie lui même que ces paysages furent une forme de catharsis. «Ce projet était… une excuse pour m’échapper… Mon problème de mariage était à son comble. Aller dans la glace, c’était comme trouver un lieu où se sentir en sécurité, un lieu où il n’y avait pas de vie, seulement de la glace» – Gerhard Richter.
Le nu photographique comme portrait
Laure Albin Guillot. Les charmes modernes de l'antique
Ren Hang, morphologie de l’amour !
Marlene Dumas, Figure et figures
Farah Atassi entropie décorative
La photographie et la boite de Pandore
Araki, une mythologie de l’intime
Julien Salaud, hybridation et indétermination
Francesca Woodman ou de l'ingénuité ?
Des fulgurances de la sincérité
Francesca Woodman, A eu une vie et une carrière fulgurantes. Elle s’est donnée la mort à 22 ans. Son œuvre est également fulgurante, riche et très imaginative. Ce qui caractérise le plus immédiatement le travail de Francesca Woodman c’est probablement sa sincérité mais aussi une forme d’immédiateté.

Les photographies de Francesca Woodman sont presque toujours des mises en scène, qui rappellent évidemment les grands photographes surréalistes.
Katinka Lampe, le portrait comme icône
Alberola, mots et peinture
David Altmejd, L’Air, galerie Xavier Hufkens
Simon Evans Palais de Tokyo
Quistrebert ou les signes de la peinture
Rétrospective Anselm Kiefer au Centre Pompidou
Zhang Huan, cendres et histoire
Gregory Crewdson The Beckett pictures
Suspensions cinématographiques
Gregory Crewdson présente sa dernière série de photographies “Cathedral of the Pines”, à la galerie Gagosian, New York.
Crewdson met en scène une Amérique dont l’étrangeté doit bien plus à la tradition littéraire, picturale et cinématographique qu’à la réalité sociale. Il y a à la fois une mise en abîme par la représentation du réel via le fictif, mais aussi par la profusion de détails et l’aspect acéré de la prise de vue à la chambre grand format, ou encore l’intrusion presque systématique du fantastique.
John Giorno, Ugo Rondinone, Yes we love him
Michael Borremans, Girl with duck
La peinture figurative a-t’elle encore un motif !
Ronan Barrot peindre l'espace de la toile
Le baroque espagnol et les sculptures sur bois de Pedro de Mena
Lee Price, les selfies hyper réels de la junk food
Lee Price, la compulsion mise en scène
Lee Price : « I’m painting about compulsive activity. »
Lee Price est une artiste peintre américaine qui à travers des autoportraits hyperréalistes tente, dans une série entamée depuis plus de 7 ans, de représenter le rapport qu’on les femmes occidentales à la nourriture. Mais pas seulement, Lee Price dit vouloir aussi rendre compte de la compulsion en général, de ce besoin de se rassurer, de fuir en sachant que c’est une échappatoire promise à l’échec.
Thomas Ruff. L’image photographique ne serait elle qu’un beau simulacre ?
Thomas Ruff ou de l’impossibilité d’enregistrer la « réalité réelle »
Thomas Ruff (né en 1958), a été l’élève de Bernd et Hilla Becher. Il a adopté de ses professeurs illustres la frontalité de la photographie et l’aspect « objectif ». Bernd et Hilla Becher sont des tenant de « la nouvelle objectivité » héritée du Bahaus, dont Laszlo Moholy Nagy est l’illustre représentant. Ce dernier pensait que l’appareil photographique serait susceptible de donner une vision objective et sans affect de la réalité.
Hyperrealisme et photo-réalisme en peinture
Sylvie Bonnot de l’extension du domaine de la représentation
Ron Mueck et le Caravage. L'incrédulité de Saint Thomas
Youth (Ron Mueck) et l’incrédulité de Saint Thomas (Le caravage)
Ron Mueck dans son œuvre « Youth » représentant un jeune afro-américain stupéfié par la découverte de sa blessure fait implicitement référence au tableau du Caravage mettant en scène la stupéfaction de saint Thomas face à la résurrection du Christ.
Le jeu des références
Ron Mueck est coutumier du fait, et joue souvent de références picturales religieuses. Parfois cette évocation des grands sujets, de la peinture renaissante en particulier, prend un tour parfaitement ironique et désabusé. C’est le cas dans l’œuvre représentant un quinquagénaire se prélassant sur matelas pneumatique et adoptant la position d’un crucifié que Ron Mueck prend un malin plaisir à épingler au mur, tel un bibelot dérisoire.
Marion Davout. La matérialité du temps
Michael Borremans. La peinture serait-elle une mise en scène ?
Chiharu Shiota mémoire de sang et fils d'Ariane
Claire Morgan la sculpture en resille
William Turner. Une bonne peinture peut-elle être pittoresque ?
David Altmejd. Artiste de l'entropie
Gerhard Richter, les flous de l'hyperréalisme
Gerhard Richter. Photo réalisme et hyperréalisme
Gerhard Richter dans ses « peintures photographiques » procède par dénégation du procédé qu’il emploie, à savoir la « manière » hyperréaliste.L’étrangeté de l’hyperréalisme de Richter est donc qu’il ne l’est pas.
© Gerhard Richter. Wermeer de Delft.
Retranscription ou exploration du visible ?
Gerhard Richter ne retranscrit pas le réel, il l’explore. Ou plutôt il questionne l’image du visible. Ou encore il interroge dans une délectation virtuose le statut même de la représentation. Il part d’une photographie banale, il retranscrit son absence de qualité visuelle et dans le même temps surcharge l’imitation d’effets de glacis qui floutent l’image, de touches d’une finesse incroyables pour bien marquer le passage d’un médium à l’autre.
Tsang Kin Wah, l'art peut il être immersif ?
Gerhard Richter et la photographie
Gerhard Richter : Aussi vrai qu’une photo !
Gerhard Richter n’est pas hyperréaliste
Gerhard Richter en se soumettant à la reproduction d’une photographie quelconque prétend se libérer de la subjectivité du motif pour ne se consacrer alors qu’à peindre. Cette confrontation entre la reproduction mécanique et la reproduction picturale soulève de nombreuses ambigüités qui éclairent en creux la spécificité de la photographie. En cultivant la perte d’aura de l’oeuvre d’art c’est à dire « l’unique apparition d’un lointain si proche soit-il » (Walter Benjamin) Gerhard Richter ne souhaite pas conformément à l’esthétique de l’art moderne et contemporain (cf. Marshall Mc Luhan, Herbert Marcuse, Clement Greenberg, etc.) la disparition de l’œuvre d’art mais bien au contraire son existence autonome. Pour évacuer le sujet et son signifié il s’astreint à un exercice de reproductibilité, dans ce cas de figure, de photographies « sans qualité ». Mais, Richter n’est jamais dépourvu d’ironie, il introduit fréquemment le doute, les équivoques.
Clement valla, néo-archéologie
Vik Muniz, les Mandalas des Favelas
Bruce Nauman et l'incommunicabilité à la Fondation Cartier
Markus Lüpertz, des ruines néo-fauves du classicisme et au-delà
Art contemporain et temporalité, de Rauschenberg à Sugimoto
Hyperrealisme en sculpture, de George Segal à Ron Mueck
Antony Gormley sculpture contemporaine et corps abstraits
Antony Gormley et Les « corps abstraits »
« Ce dont nous pouvons être sûrs, c’est que nous avons un corps et une conscience. Ce terrain commun de l’incarnation est le point de départ du véhicule de mon art. Nous avons tous un corps, c’est la condition matérielle pour être un humain. »
Gormley.
Antony Gormley et le retour de la statuaire
Antony Gormley est un des acteurs majeurs du retour à la statuaire. En effet l’artiste s’oppose à toute représentation et toute narration tout en voulant parler et donc « figurer » l’Homme, ou plutôt le corps humain. Pourtant, les corps sculptés de Gormley figurent l’Homme sans sexe, rarement ou tout du moins pas représenté comme le signe d’un genre mais plutôt comme une des fonctions du corps. Ces corps abstraits sont aussi sans visage ni action.